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vendredi 14 octobre 2011

Allaitement et Autonomie (Vendredis Intellos)

Pour ma première participation aux Vendredis Intellos, je vais vous parler de 2 sujets qui me tiennent à coeur: l'allaitement (voir ici) et l'acquisition de l'autonomie (voir là).

Certains diront que c'est incompatible. L'allaitement favorisant la fusion mère-enfant, cela paraît en effet contraire à l'accomplissement individuel de l'enfant.

C'est un peu le point de vue de la nourrice de Lustucru. Mon Bonhomme va chez la nourrice 2 jours par semaine, et il y a des moments pendant ces journées où l'absence du sein est difficile à vivre pour mon Loulou... Selon la nounou, je devrais lui donner le sein moins souvent à la maison. Elle ne l'a pas dit, mais je sais qu'elle pense qu'il est temps que je le sèvre.
Ma nourrice est vraiment super, mais nous différons sur un point: cette question de l'autonomie, justement.


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Sevrer mon bébé est tout simplement inconcevable pour moi ! Cette relation entre mon Lustucru et moi fonctionne à merveille, je ne vois pas pourquoi je devrais y mettre fin. 
A moins que je sois certaine que ce soit pour le bien de mon Petit Bonhomme...

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Je suis allée donc mettre mon nez dans une "vieille" revue: Le Journal des Professionnels de l'Enfance à laquelle j'étais abonnée en ... 2005 !!! Je savais bien qu'un jour je les ressortirais !!!

Justement, il y a un numéro consacré à l'autonomie (numéro 35, juillet août 2005). Et dans ce numéro, il y a... un article qui parle d'allaitement !!!
Chouette, voilà exactement ce qu'il me faut !!!

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L'article est écrit conjointement par Fabienne Sarazin-Guyon Le Bouffy et Danielle Leys, psychologues cliniciennes.

"Faut-il avoir peur de bébé qui tète ?"

Morceaux choisis

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"Toute cette période de complicité corporelle et de symbiose psychique, de fusion entre le bébé et sa mère, doit être préservée. La recherche d'autonomie ne doit pas être visée à ce moment-là. D'ailleurs, en règle générale, l'autonomie doit rester une conquête de l'enfant, non une contrainte éducative. En matière d'autonomie, il est toujours possible de solliciter la compétence de l'enfant mais celle-ci risque de s'obtenir au détriment d'une certaine forme de liberté psychique. L'imposer trop tôt nuit à la conquête d'une authentique indépendance affective."

"Nous voyons de plus en plus souvent les nouveaux-nés recevoir une tétine sous prétexte que les bébés ont besoin de téter. De quoi s'agit-il ? L'enfant semblerait disposer d'un moyen autonome de satisfaire son besoin de réassurance. A une époque où le temps est compté en terme d'efficacité, il est certain que celui de réassurance ne paraît pas "rentable". (...) L'autonomie, ici, libère l'adulte plus que l'enfant."

"(Cette expérience de fusion) doit même durer suffisamment longtemps pour que l'autonomie y puise ses forces, sa puissance, lorsque l'enfant y est prêt. Les forces de croissance poussent l'enfant à la différenciation, à l'autonomie, à la séparation. L'autonomie imposée de l'extérieur crée de la dépendance car l'enfant immature a besoin de l'adulte pour la supporter."

"Une autonomie installée trop tôt risque de générer un comportement d'assistance plus qu'un esprit d'indépendance."

Et voici la conclusion de l'article:

"Et si un allaitement long favorisait cette indépendance de la mère et de l'enfant, et visait cette maturité adulte à laquelle chaque être humain aspire ?"

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Voilà, je n'ai donc aucune bonne raison de sevrer mon Lustucru !
La conquête de l'autonomie doit se faire progressivement, en étant à l'écoute de son enfant, de ses besoins, de ses capacités.... Tiens tiens, ça me rappelle l'esprit Montessori... Je continuerai de développer ce point lors de mon prochain rendez-vous "C'est mercredi, c'est Montessori !"

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mercredi 12 octobre 2011

C'est mercredi, c'est Montessori ! #4

Avant d'être enceinte, j'ai commencé à réfléchir sur l'éducation que je souhaitais pour mon futur enfant. 
J'ai donc commencé à lire beaucoup sur Internet. 
Mes lectures, ainsi que mon observation de mes élèves (et de leurs parents) m'ont conduit à me questionner sur l'autonomie.


Bizarrement j'ai l'impression que dans notre société, on fonctionne un peu à l'envers ! En effet, on demande au jeune bébé des choses "de grand" (faire ses nuits, se calmer seul sans l'adulte,etc...), on somme les mamans de "couper le cordon" rapidement, pour justement que bébé devienne indépendant, autonome, etc... MAIS, cela ne semble plus choquer autant lorsqu'un enfant de 5-6 ans ne sait pas s'habiller seul...
Après avoir voulu accélérer l'acquisition de l'autonomie des nourrissons, c'est comme si certaines mamans voulaient retenir leur bébé, le faire grandir moins vite... Et ne parlons pas du jour où le bébé est devenu grand, en âge de quitter le foyer parental pour vivre sa vie et que finalement on se rend compte que pour certaines le fameux cordon n'est pas encore coupé... (spécial dédicace à ma belle-mère ;-) )


Forte de ce constat, j'ai fait le choix d'être disponible au maximum pour mon bébé ses premiers mois de vie, puis de l'aider à acquérir son autonomie progressivement, quand il en sera capable.


A ce moment de ma réflexion, je ne connaissais encore de l'approche Montessori que le nom.


C'est donc avec un grand plaisir que je découvre aujourd'hui cette approche.
"Aide-moi à faire seul", telle est la philosophe de la pédagogie Montessori.

Si j'étais convaincue de ce que je voulais, je ne savais pas forcément comment y arriver, et je découvre donc grâce à Montessori des pistes pour aider mon Lustucru dans cette acquisition de l'autonomie.


Pour cela, 2 principes important:


-l'aménagement de l'espace, des outils pour l'adapter à l'enfant.


-l'observation de l'enfant pour lui proposer des choses les plus adaptées à ses capacités/besoins/envie.


La question de l'aménagement de l'espace me paraît importante. Le monde est en effet imaginé par des adultes pour des adultes. Pourtant, les adultes ne sont pas les seuls à y vivre... 
Ainsi, Maria Montessori encourage l'utilisation de meubles et d'outils adaptés à la taille de l'enfant. On connaît tous les petites tables et chaises, mais on pense moins à utiliser des outils adaptés à la taille de leurs petites mains. Par exemple, il est difficile pour un enfant de remplir seul son verre d'eau, mais si on utilise un broc plus petit, et en lui apprenant à l'utiliser, l'enfant sera tout à fait capable de verser seul l'eau dans son verre.


En ce qui concerne l'observation de l'enfant et le respect de son rythme , j'y reviendrai plus tard dans un autre billet (peut-être à l'occasion d'une première participation aux Vendredis Intellos de Madame Déjantée...)




Pour lire ou relire mes précédents billets au sujet de Montessori, c'est iciici et ici !
Et si tu veux toi aussi participer à ce rendez-vous du mercredi, n'hésite pas à me donner le lien de ton article ;-)